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Psychanalyse ou thérapie brève ?

Q : Je suis intéressé par la psychanalyse mais je ne souhaite pas passer des années sur un divan, qui dois-je choisir de consulter ?

R: Psychanalyse rime souvent avec traitement intensif et interminable… Parfois décrite comme la Rolls Royce des psychothérapies, elle permet de mieux se connaître et d’obtenir des changements profonds dans ce que nous vivons, et pourtant, contre toute croyance, la plupart des psychanalystes ne consacrent que peu de temps à cet exercice noble, car c’est un engagement coûteux en temps et en argent, si bien que trop peu de personnes ont la chance d’en faire l’expérience, hormis les psychanalystes eux-mêmes pour qui le passage par une ou plusieurs psychanalyses personnelles est nécessaire à leur formation.

La psychanalyse reste toutefois pour les psychothérapeutes un instrument de pensée privilégié pour aborder les secrets de l’âme humaine. L’expérience du psychanalyste permet également de mobiliser des vécus profonds dans le cadre d’un travail psychothérapique une psychothérapie. Ainsi quelques consultations thérapeutiques, une thérapie brève conduites par un psychanalyste peuvent se révéler d’une très grande utilité, avec de surcroît ce grand avantage que les interventions du psychologue contribuent à mobiliser une dynamique personnelle et une conscience de soi dont les effets se font souvent ressentir longtemps après avoir consulté, même si cela s’avère généralement insuffisant à changer les problèmes de fond à l’origine de tensions intérieures persistantes.

Le psychanalyste ne s’adresse pas tant à ce qui ne fonctionne pas et qui provoque un symptôme qu’au rapport que l’on a avec soi-même, la conscience des conflits en soi à l’origine d’une souffrance psychique, avec cette mise en perspective de son histoire personnelle. Cette approche originale permet un puissant effet de levier et contribue à apaiser les turbulences internes. Ainsi l’exploration d’une situation douloureuse n’a pas pour seul effet de diminuer la souffrance qui lui est associée, mais elle favorise le développement d’une conscience et d’aptitudes à se sentir plus entièrement soi-même,  plus libre. La mission du psychanalyste, quelques soient les moyens mis en œuvre, analyse ou thérapie brève, vise avant tout à nous libérer des contraintes internes qui polluent, alourdissent et noircissent notre quotidien, dans le rapport à soi autant que dans les relations que nous avons avec les autres.

Par conséquent, même un travail à court ou moyen terme conduit par un bon psychanalyste offre un regard nouveau sur son histoire personnelle, et si elle ne comporte pas les vertus magiques de la guérison, elle soutient fiablement dans la vie quotidienne la capacité et le courage de se sentir au plus près de soi-même, dans l’espoir jour après jour de trouver quelques réponses et davantage de satisfactions face aux misères de la vie quotidienne. Ces misères paraissent alors moins dramatiques, moins désespérantes qu’elles pouvaient en donner l’impression avant de consulter son psy.

A lire sur le même sujet : Thérapies cognitivo-comportementales ou psychanalyse ?

Psychologue à Genève, je suis psychanalyste et psychologue spécialiste en psychothérapie FSP. Vous pouvez me solliciter pour entamer une psychanalyse ou me consulter pour une thérapie brève. Cette dernière sera nécessairement influencée par mon expérience de psychanalyste.

Échec scolaire

Q: Notre fils âgé de 15 ans est en échec scolaire. Il refuse toute aide. Que pouvons nous faire ?

Psychothérapeute, psychologue, psychiatre : différences ?

Q: Quelle différence y a-t-il entre psychologue, psychiatre, psychothérapeute ou psychanalyste ?

Je souffre des tensions sociales liées à la radicalisation face au COVID.

Q : Depuis le début de la pandémie du COVID, j’ai de plus en plus de conflits et de tensions avec mes amis, et même au sein de ma famille, ce qui provoque chez moi une anxiété croissante, ainsi que des problèmes de sommeil. Je n’ai jamais consulté de psy, je ne pense pas avoir de problème psychologique particulier. Est-il utile que je vous rencontre ?

Thérapies cognitivo-comportementales ou psychanalyse ?

Q: Quelle est la différence entre les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et les psychothérapies inspirées de la psychanalyse.

Santé mentale : guérisseur ou psy ?

Q : Je souffre d’anxiété depuis la perte d’un proche, mais après avoir refusé la médication que me proposait mon médecin, je suis partagée entre l’idée de consulter un psy ou de contacter une guérisseuse qui m’a été recommandée par une amie. Selon quels critères puis-je faire le choix qui me conviendrait au mieux ?

R : Les personnes qui passent du guérisseur au psy ou du psy au guérisseur ne sont pas rares, et l’on peut débattre des bienfaits et des limites de chacune de ces approches. Les questions les plus discutées concernent généralement l’efficacité et la durée des traitements.

Il me semble intéressant de ne pas se contenter d’opposer des approches si différentes, mais de comprendre ce que l’une et l’autre peuvent amener à la compréhension et à l’apaisement d’une souffrance psychique.

Fondamentalement, ce qui les oppose est la reconnaissance scientifique liée à la formation des psychothérapeutes, médecins ou psychologues, spécialisés dans le domaine de la santé mentale, soumis à une déontologie très stricte. Par contre les guérisseurs, formés ou autodidactes, utilisent des méthodes qui reposent sur des dons supposés, en s’inspirant généralement de pratiques spirituelles diverses, parfois en lien avec toute une tradition culturelle, mais dont l’efficacité semble davantage tenir à l’adhésion de ce qui relève d’une pensée magique, alors que les techniques psychothérapiques reposent sur des travaux scientifiques. Il est intéressant de noter que des hôpitaux recourent parfois à des guérisseurs, car leur pratique amène dans certains cas des résultats plus probants ou plus rapides que des méthodes traditionnelles, médicamenteuses ou relationnelles. D’autre part, des approches comme l’hypnose, mais d’une manière générale toute démarche auprès d’un psychothérapeute, sont chargées d’attentes magiques En effet, plus la souffrance est aiguë et plus les attentes d’un geste salvateur sont élevées. Il est très vraisemblable que la force de conviction ou de croyance d’un patient soit l’un des éléments décisifs dans les chances de succès d’un processus de guérison, bien que d’autres facteurs sont évidemment impliqués. Il est indéniable par exemple qu’un trouble du comportement nécessite un traitement psychothérapique spécifique, souvent long, alors qu’une mauvaise estime de soi peut être soulagée par l’intervention d’un guérisseur convaincant, engagé et suffisamment créatif. Demeure la question de savoir si l’amélioration se maintiendra ou pas, et cela dépend de la structure de personnalité de chacun.

Pour simplifier les choses, on peut considérer que l’action du guérisseur consiste à équilibrer ce que l’on pourrait décrire comme le système énergétique d’une personne, tandis que celle du psychothérapeute vise à modifier la perception et la compréhension que le patient se fait de sa souffrance psychique ; si l’action du premier semble s’adresser à l’âme de la personne, celle du second à son mode de pensée et d’agir. Quant à l’approche technique, ce n’est pas tout blanc ou tout noir, car on peut remarquer que les techniques psychothérapiques mettent en jeu certains rituels et tout un système énergétique dans la relation interpersonnelle, alors que le guérisseur s’appuie souvent, de manière empirique, sur des connaissances générales qu’il a pu acquérir de la psychologie.

La qualité de la relation humaine est cependant un facteur majeur dans le processus de soins, ce qui ne veut pas dire qu’il faille se montrer gentil pour que les symptômes diminuent, mais il n’en demeure pas moins qu’une relation de confiance joue un rôle majeur.

Ce dernier point est très important, car autant chez les psy que les guérisseurs de tous horizons, des traits de personnalité particuliers ressortent régulièrement : l’empathie, de l’écoute, la disponibilité, la clarté dans la manière de communiquer les choses, une capacité de reconnaître ses propres limites sont autant de qualités qui permettent de qualifier ce qui peut apparaître comme une bonne alliance de travail. Certains patients privilégieront un psychothérapeute en raison de son attitude plus prudente concernant le traitement qu’il propose, ne proposant pas monts et merveilles, tandis que d’autres auront tendance à accorder leur confiance aux guérisseurs, car ceux-là accordent parfois une confiance qui peut paraître sans limite à leurs pouvoirs de guérison, et cela rassure. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit moins des effets liés à la technique utilisées qu’à la qualité de la relation. Je pense que c’est une condition nécessaire à un succès thérapeutique, mais cela ne suffit pas pour autant.

Certains guérisseurs proposent de nettoyer ou rééquilibrer les énergies dans le corps, de faire des désenvoûtements, d’agir sur les relations, de supprimer des traumatismes parfois liés à des générations. Certaines pratiques de cultures différentes, comme la médecine chinoise, font autorité par une pratique qui remonte à 2500 ans. Mais dans nombre de démarches thérapeutiques se nichent des promesses dont il est parfois difficile de savoir comment elles peuvent être tenues, même si elles séduisent en donnant l’espoir de voir le bout d’un tunnel de souffrance. A l’inverse, les approches scientifiques sont généralement prudentes, humbles, mettant en avant des processus de changements plus ou moins longs. Sans entrer dans une polémiques sur ce qui est mis en jeu dans l’une et l’autre des ces approches, chacun est libre de s’exposer à des traitements si différents et d’en juger par soi-même des bienfaits. Toute relation d’aide, surtout par l’accompagnement d’une personne sensible et convaincante, est source d’espoir, et contribue à ce que l’on se sente moins démuni et désespéré face à une maladie, ce qui contribue à un apaisement de la souffrance et à une amélioration des conditions d’existence.