Pourquoi analyser les rêves en séance ?
Q : Quel est l’intérêt à parler de mes rêves à mon psy, alors que je le consulte pour des problèmes concrets de ma vie quotidienne ?
R : Un travail psychologique revient à mettre en relation la double perception que nous avons du monde, tel qu’il semble être dans la réalité externe, c’est-à-dire avec tout ce qui échappe à notre contrôle, et tel qu’il apparaît dans nos perceptions internes, sous formes d’émotions, de sentiments, de ressentis, d’images, de pensées… Toutefois, ce qui se passe en nous-même, ce qui nous appartient en propre, et malgré tous nos efforts, échappe pour une bonne part à notre contrôle ! Ainsi le travail sur les rêves offre-t-il dans le cadre d’une psychothérapie un accès privilégié à la manière dont nous vivons au fond de soi ce qui s’est passé dans nos journées. A l’image du reflet dans la grotte de Platon, qui permet d’accéder à la connaissance d’une réalité autrement inaccessible.
Le souvenir de rêves peut être comparé à une trouvaille archéologique : il donne une piste utile pour reconstituer une histoire qui s’est déroulée sur le site, dans un temps passé, et qui a été en grande partie recouverte par l’oubli. Ainsi le rêve devient un indice, en quelque sorte une clé, qui permet d’ouvrir les portes sur un parcours de découverte de soi. Il éclaire non seulement des événements passés, mais surtout aussi la manière dont les choses se sont encodées en nous, pour utiliser un terme actuel. Ainsi une crise de famille ou professionnelle, avec son lot d’émotions et de questionnements que le patient amène en séance, peut prendre un sens nouveau à partir de l’écoute éclairée d’un rêve en séance. On peut aussi le comparer au développement que l’on opérait pour les photographies argentiques : progressivement apparaissaient des formes sur le papier photographique qui étaient trempé dans un bain révélateur.
Le rêve est donc un allié de choix dans le travail psychothérapique qui aide à éclairer les origines d’une souffrance psychique, et précisément là où prédominait le sentiment de perdre le contrôle sur les événements de la vie quotidienne. Un sentiment d’apaisement survient suite aux interprétations rendues possible par cette approche. La vie actuelle peut être éclairée par la manière dont nous avons gardé des traces des événements vécus dans notre passé, un sentiment de continuité et de cohérence peut en découler : on se sent alors mieux « logé » en soi.
Mais aussi, s’intéresser aux rêves est source de plaisir, car il mobilise et développe une créativité, un sentiment de richesse intérieure, permettant de relativiser et dédramatiser des vécus chargés d’anxiété, de culpabilité ou de honte.
Bien entendu, cette manière de penser le travail du rêve en séance n’a pas grand-chose à voir avec les dictionnaires des rêves qui proposent toutes sortes d’explications, sans doute intéressantes sur un plan intellectuel, mais qui relèvent d’une approche très cérébrale, qui tend à court-circuiter le travail spontané de la pensée libre, de l’imagination, véritable ambassadrice de la vie émotionnelle et des vécus profonds.
Q : Depuis quelque temps, notre fille a tendance à s’enfermer dans sa chambre. Elle a exprimé à plusieurs reprises qu’elle en a assez de tout, et qu’elle pense que ce serait mieux pour tout le monde qu’elle ne soit plus là. Nous sommes très inquiets, et aimerions savoir quelle attitude adopter.
Q: Je risque de perdre mon emploi car je ne suis plus du tout à mon affaire dans mon travail depuis des mois. Mais j’hésite encore à consulter un psy, car j’ai entendu dire qu’une psychothérapie peut durer longtemps et coûter cher.
Q: J’ai des problèmes de sommeil, des conflits dans mon couple, mais je ne sais pas si je dois demander des médicaments à mon médecin, rencontrer un psychologue, ou si nous devrions faire une thérapie de couple, car il y a tellement de cabinets différents à Genève ?
Q : Qu’est-ce qui distingue l’approche d’un sexologue ou d’un psychanalyste ? Je m’entends bien au quotidien avec mon mari mais notre sexualité fonctionne au ralenti.
Q : Je me suis séparée d’une personne que mon entourage décrit comme pervers narcissique, mais je supporte mal de ne pas rester en contact avec cet homme dont suis encore amoureuse. Pensez-vous que ce genre de relation peut s’améliorer ? Est-il utile de consulter ?