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Psychologue et foi religieuse, quel psy choisir ?

Q : Je suis pratiquante et je voudrais rencontrer un psychologue qui partage ma foi religieuse, mais une amie m’a dit que cela n’était pas nécessaire. Qu’en pensez-vous ?

R : Lorsque Freud a inventé la psychanalyse, son grand souci était de ne la laisser ni aux seules mains des médecins ni à celles des prêtres. A ses yeux, la recherche de la vérité propre à chacun dans cette démarche exclut l’idée de vouloir changer son patient, que ce soit dans le désir du médecin de l’amener à une guérison psychique ou dans celui du prêtre de conduire le patient dans sa foi religieuse. En revanche, pouvoir s’exprimer en dehors de tout jugement de valeur, sans autre but que celui de se connaître en profondeur, permet d’accéder à des zones de la psyché et de mobiliser des forces vives restées jusque-là enfouies, réprimées, délaissées.

L’expérience d’une liberté de parler de soi dans l’échange avec un psychanalyste doit donc s’affranchir de toute attente qui viendrait compromettre l’expression spontanée, car il ne s’agit pour le patient ni  de s’accorder aux opinions du psychanalyste, ni de le satisfaire, mais de découvrir dans le dispositif thérapeutique les conflits inconscients à l’origine d’une souffrance. Ainsi la foi religieuse n’est ni un avantage ni un inconvénient pour entrer en cure psychanalytique,  mais elle fait simplement partie de la culture et du système de valeurs du patient. Le psychanalyste se doit de la respecter, son rôle n’est ni de la soutenir ni de la critiquer, mais il peut entendre la place que l’engagement religieux de son patient prend dans son quotidien, dans sa manière de penser ses relations aux autres, dans le regard qu’il porte sur la vie, sur la mort…

Pour les mêmes raisons, le psychanalyste doit également se garder d’imposer sa vision personnelle du monde, et se contraindre à écouter et à éclairer au plus près la réalité interne de son patient. Il laisse ses propres jugements en suspend afin de mieux comprendre ce que lui confie son patient. Il doit faire preuve d’une écoute libre, rester toujours disponible à une nouvelle compréhension de l’histoire personnelle et des accrocs qu’il s’agit de découvrir chez son patient, dans le but de mieux comprendre ce qui a pu générer une souffrance psychique. La démarche est donc d’éclairer, c’est une démarche qui se veut scientifique, dans le sens où le psychanalyste doit à tout moment être disposé à remettre en question ses hypothèses : il doit fondamentalement rester à l’écoute, éclairer la recherche de vérité, n’en imposer aucune qui n’appartienne pas au patient lui-même.

Il n’en demeure pas moins que dans certaines formes de psychothérapies, et à certains moments,  le thérapeute puisse prendre la liberté d’amener des points de vue personnels, mais il s’éloigne à ce moment du cadre strict de la psychanalyse. Si cela peut faciliter la relation d’accordage avec son patient, c’est au risque de créer au cœur du dispositif thérapeutique des zones non analysables. La plupart des patients ont pu faire cette expérience à un moment ou l’autre d’avoir perdu une part de leur liberté du seul fait que leur psychanalyste a pu, sciemment ou pas, interférer dans leur discours avec des propos qui lui sont personnels, ou des jugements de valeur. C’était précisément le souci de Freud de préserver un espace de neutralité pour la psychanalyse, une zone laïque, hors de la morale usuelle, afin de pouvoir analyser l’imaginaire et la vie pulsionnelle, cette part de nature ne nous qui sous-tend notre vie sociale et culturelle.

Adolescence et sexualités : qu’est-ce qui est normal ?

Q : Nous sommes inquiets car notre adolescente de 15 ans semble influencée par les courants actuels qui nous interrogent vraiment sur les questions de ce qui doit être considéré comme normal dans les orientations sexuelles.

Confinement et expérience des consultations en ligne

Q : Les consultations en ligne ont-elles la même valeur qu’au cabinet du psychothérapeute ?

Thérapies cognitivo-comportementales ou psychanalyse ?

Q: Quelle est la différence entre les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et les psychothérapies inspirées de la psychanalyse.

La crise sanitaire de la COVID-19 augmente-t-elle le risque de troubles psychologiques ?

Q : Depuis le début de la pandémie du coronavirus, j’ai l’impression que quelque chose en moi est en train de lâcher, je suis souvent au bord des larmes, j’ai de la peine à me concentrer dans mon travail. Je n’avais pas connu ce genre de problème dans le passé. Dois-je consulter ou attendre que cela passe tout seul ?

Psychanalyste à l’écoute

Q: Qu’est-ce qu’un psy, et un psychanalyste en particulier, peut m’apprendre de plus que ce que je connais déjà de moi-même ?