Psychothérapie : recette miracle ou cheminement ?
Q : J’aimerais pouvoir trouver très rapidement une solution à mes problèmes personnels sans avoir à m’engager dans un travail psychologique qui prenne du temps.
R : Il est humain d’espérer un miracle, une formule magique ou une rencontre extraordinaire qui, tel un éclair, viendrait faire la lumière sur des vécus d’ombre et de désespoir. Un peu comme l’attente du sauveur qui nous soulagerait de tout le poids qui pèse sur notre quotidien… De plus nos habitudes de consommation nous poussent à vouloir trouver très rapidement le produit exact, qui nous convienne parfaitement, qui soit personnalisé… En un clic…
D’un autre côté, force est de constater que la souffrance humaine ne se laisse pas tordre le cou si facilement… Lorsque s’insinuent en nous des mécanismes qui dérangent sans que l’on ne parvienne à y changer grand chose, cela n’est généralement pas perçu comme une question de détail, mais comme un poids qui s’est inscrit avec force dans nos habitudes, dans nos relations, dans notre perception même des choses. La recherche du « messie », à la recette miracle, fait alors écho à un profond sentiment d’impuissance.
Un travail psychothérapique doit être aussi précis et efficace qu’il est possible de l’être et il peut offrir un rapide soulagement, parce que la relation à son psychologue rassure, parce que les mots qui permettent de parler de sa souffrance apaisent, parce que les interventions du spécialiste permette de prendre du recul sur ce qui ne va pas.
Pourtant dans la rencontre avec un psychanalyste, il se passe quelque chose qui va au-delà du problème précis et des ses solutions. Le sentiment qu’à l’intérieur même de cette relation, dans cet échange si particulier avec un spécialiste de la vie psychique, il se trouve quelque chose de soi qu’il apparaît souvent comme essentiel de mieux comprendre, comme un secret qui se trouve moins dans une formule qu’il ne se déniche dans la forme si particulière du lien thérapeutique. Dans cette perspective, les premiers effets magiques de la rencontre avec le psy peuvent dégager un désir de mieux se connaître. Les mots justes du psychothérapeute sont très utiles, mais ils ont surtout pour vertu de soutenir le sentiment qu’à l’intérieur de soi-même s’est mis en route ce travail passionnant qui aide à mieux sentir et comprendre la personne que l’on est.
Le bénéfice d’un tel travail s’inscrit dans une certaine durée, celle du temps que l’on peut s’accorder à soi-même dans l’éclairage et l’accompagnement du psychothérapeute. On passerait alors d’une perspective consumériste à un véritable engagement, dans une relation de confiance, vers une meilleure compréhension de ce qui opère en soi. Cette perspective conduit beaucoup plus loin dans l’aptitude à mobiliser ses propres ressources et développer une plus grande autonomie psychique.
Q : Face à des problèmes récurrents dans ma vie privée et professionnelle, est-il plus judicieux de prendre contact avec un coach ou un psychothérapeute ?
Q: Qu’est-ce qu’un psy, et un psychanalyste en particulier, peut m’apprendre de plus que ce que je connais déjà de moi-même ?
Q : Depuis le début de la pandémie du coronavirus, j’ai l’impression que quelque chose en moi est en train de lâcher, je suis souvent au bord des larmes, j’ai de la peine à me concentrer dans mon travail. Je n’avais pas connu ce genre de problème dans le passé. Dois-je consulter ou attendre que cela passe tout seul ?
Q: Qu’est-ce qui change selon que je me dirige vers un cabinet de psychothérapie indépendant ou un centre de soins psychologiques du domaine public ?
Q : Quel est l’intérêt à parler de mes rêves à mon psy, alors que je le consulte pour des problèmes concrets de ma vie quotidienne ?