Remboursement des séances chez un psychologue
Q : Comment pourrais-je me faire rembourser les séances de psychothérapie chez un psychologue ?
R : Depuis le 1 er juillet 2022, les psychologues au bénéfice d’une formation en psychothérapie peuvent choisir d’être intégrés dans le système de soins (la Lamal), et par conséquent être pris en charge à 90 % par l’assurance maladie de base, obligatoire en Suisse, mais sous certaines conditions.
Il s’agit d’une reconnaissance médicale de leurs prestations, ce qui implique d’établir un diagnostic psychiatrique qui atteste de l’existence d’une maladie.
Dans un premier temps, il convient de trouver un psychologue compétent et disponible, ayant rempli les conditions nécessaires pour être autorisé à facturer par l’assurance de base. Ce choix du thérapeute est tout à fait libre pour le patient.
Ensuite la prescription doit être rédigée par le médecin de famille, éventuellement par un psychiatre. Elle n’est valable que pour 15 séances. S’il est indiqué de demander une prolongation à l’assurance maladie pour 15 séances supplémentaires, une nouvelle demande devra être justifiée, et il conviendra d’en faire la demande assez tôt pour éviter une interruption du traitement. Au delà de 30 séances, cela devient plus compliqué : le rapport d’un psychiatre puis l’avis du médecin conseil de la caisse maladie seront nécessaires. C’est un système contraignant, mais qui a l’avantage d’ouvrir à tous l’accès aux soins psychiques prodigués par des psychologues, particulièrement pour les personnes n’ayant pas les moyens de financer elles-mêmes ce travail. Jusque-là, il n’était possible d’obtenir un remboursement par l’assurance de base que sous l’autorité des médecins psychiatres.
Ce modèle médical de la prescription permet une prise en charge des frais de psychothérapie mais il exige de rendre des comptes aux caisses maladies, qui ont un devoir de contrôle du suivi des traitements psychothérapiques à caractère médical, pour des raisons évidentes d’économie des coûts. C’est la raison pour laquelle certains psychologues choisiront de continuer à travailler de manière indépendante, préférant conclure librement avec leurs patients. C’est une manière de faire prévaloir la relation interpersonnelle sur le caractère médical de la démarche, ce qui octroie une plus grande liberté, mais qui a évidemment aussi un coût pécuniaire pour la personne qui consulte.
Lorsque l’on a contracté une assurance maladie complémentaire, qui est du registre des assurances privées et non pas obligatoires, il est aussi possible d’obtenir un remboursement plus ou moins conséquent d’une part des frais de traitement, sans avoir à se soumettre aux exigences liées au modèle de la prescription médicale. Il conviendra alors de contacter son assurance maladie complémentaire pour se renseigner sur les conditions de remboursement, qui correspond généralement à un forfait déterminé par année civile.
Quelque soit le chemin emprunté pour accéder à un psychologue, que l’on choisisse de financer soi-même ou pas les consultations psychothérapiques, il demeure primordial de s’orienter vers un professionnel compétent et de se renseigner sur l’approche qu’il propose. Enfin, lors des premiers contacts, un critère de choix est la manière dont est vécue cette rencontre, car une grande confiance est nécessaire pour avancer de manière heureuse dans un processus thérapeutique. On restera donc attentif à ce que l’on peut décrire comme le « bon feeling » dans les qualités humaines de son psychologue, en plus de ses compétences professionnelles. Il devient alors possible, partant d’une souffrance personnelle, d’envisager un itinéraire très enrichissant vers une meilleure connaissance de soi.
Q: J’ai des problèmes de sommeil, des conflits dans mon couple, mais je ne sais pas si je dois demander des médicaments à mon médecin, rencontrer un psychologue, ou si nous devrions faire une thérapie de couple, car il y a tellement de cabinets différents à Genève ?
Q: Je risque de perdre mon emploi car je ne suis plus du tout à mon affaire dans mon travail depuis des mois. Mais j’hésite encore à consulter un psy, car j’ai entendu dire qu’une psychothérapie peut durer longtemps et coûter cher.
Q : Depuis le début de la pandémie du coronavirus, j’ai l’impression que quelque chose en moi est en train de lâcher, je suis souvent au bord des larmes, j’ai de la peine à me concentrer dans mon travail. Je n’avais pas connu ce genre de problème dans le passé. Dois-je consulter ou attendre que cela passe tout seul ?
Q : Je me suis séparée d’une personne que mon entourage décrit comme pervers narcissique, mais je supporte mal de ne pas rester en contact avec cet homme dont suis encore amoureuse. Pensez-vous que ce genre de relation peut s’améliorer ? Est-il utile de consulter ?
Q: A quoi bon consulter un psy alors qu’il existe tant de lectures consacrées au développement personnel en librairie ?